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mardi 31 mai 2016

Les grands groupes lancent des défis aux start-up mondiales en vue de Viva Technology


A six semaines de l'événement, une centaine de challenges ont été lancés pour identifier les pépites qui seront mises en avant.Les groupes s'engagent à créer des relations commerciales avec les vainqueurs.



Un temps considérées comme toxiques, les relations entre grands groupes et start-up n'en finissent pas de fleurir : fonds corporate, incubateur, soutien logistique, hackathon, les modèles sont multiples, et il reste délicat d'établir une cartographie générale des schémas et des intentions types. A l'occasion de l'événement Viva Technology (co-organisé par Publicis et « Les Echos »), les sponsors et quelques partenaires lancent une série de challenges afin d'identifier les pépites qu'ils présenteront porte de Versailles du 30 juin au 2 juillet prochains, et avec lesquels ils engageront une relation d'affaires. Des challenges qui répondent à des problématiques très précises pour la plupart, et que Maxime Baffert, directeur général de Proximedia et en charge des relations entre start-up et grands groupes pour Viva Technology, rassemble en trois catégories : « l'expérience client, le fonctionnement même de l'entreprise et l'innovation produit et service. Les relations entre start-up et grands groupes sont le principal thème de l'événement, et cela permet d'obtenir une idée précise des besoins à grande échelle. »
Du business à la clef

Loin de vouloir simplement épater la galerie, les auteurs des challenges assurent vouloir nouer des relations étroites avec leurs protégés à l'issue du salon, comme le souligne Yves Lacheret, directeur promotion et accompagnement des entrepreneurs d'AccorHotels : « Nous avons l'ambition de lancer des partenariats commerciaux avec les start-up lauréates de nos challenges aprèsVivaTechnology. Aider les plus petites entreprises, celles qui démarrent, touche à la responsabilité sociale d'un groupe comme le nôtre. Cela nous permet de tester des innovations et, pour elles, cela leur apporte du chiffre d'affaires et une belle référence client. » Pour d'autres, c'est un outil de « sourcing » à grande échelle qu'ils viennent chercher. « Cet événement est un accélérateur pour travailler avec un panel plus large d'entreprises », explique Benoît Cornu, directeur de la communication en charge de l'innovation au PMU. La promesse est alléchante pour les jeunes pousses qui souhaitent s'y risquer. L'acteur historique des paris hippiques promet, par exemple, un ticket de 25.000 euros au minimum pour chaque concept vainqueur par challenge.
Des questions stratégiques




« Chacun de nos challenges a une formulation bien précise qui correspond à des éléments de notre stratégie pour le futur », clame, quant à lui, Yves Lacheret. Chez Valeo, ils correspondent aux axes stratégiques de développement pour le groupe : cybersécurité, baisse des émissions de CO2, véhicule automatique, confort et sécurité dans l'habitacle du véhicule. Même chose chez TF1, qui va faire plancher les pépites sur les nouveaux formats publicitaires et la réalité virtuelle par exemple. Ou AXA, qui veut remonter des idées pour la prévention des accidents domestiques grâce aux objets connectés. La liste est longue et l'enjeu de taille pour ces poids lourds de l'économie. Crispés face au phénomène de disruption qu'illustrent des start-up comme Airbnb et Uber, ils sentent l'urgence à ne plus passer à côté des pépites. « Le mouvement de coopération dans le domaine de l'automobile s'accélère fortement, assure Xavier Baillard, directeur de l'incubateur start-up et technologies de Valeo. Et nous envisageons désormais plusieurs modes différents afin de travailler avec les jeunes pousses, du partenariat R & D à la prise de participation en passant par l'achat de licence. » Dans ce domaine précis, comme dans d'autres, les cycles d'innovation se sont raccourcis et il est devenu « essentiel de travailler avec ces start-up », confirme Xavier Baillard. De manière plus générale, c'est le niveau de prise de décision qui donne le ton de ces nouvelles relations. Si la plupart des entrepreneurs ne souhaitent pas entrer trop tôt en relation avec les groupes, notamment de peur de se couper d'une partie de leur marché, il devient plus délicat de refuser leurs avances, comme en convient sobrement Yves Lacheret : « Ces sujets sont désormais portés par le comex d'AccorHotels… »



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