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L’édition 2020 du salon dijonnais Florissimo reportée

Depuis 1980, Florissimo embellit durant quelques jours le parc des expositions de Dijon (Côte-d'Or) avec ses milliers de plantes. Mais le rythme quinquennal pourrait ne pas être respecté pour la prochaine édition.
L’événement est toujours attendu. Florissimo, qui se déroule depuis 1980 sans faute tous les cinq ans à Dijon, a attiré, en 2015, 185.000 visiteurs. Dijon Congrexpo, l’organisateur, était déjà sur la brèche pour préparer la prochaine édition prévue en mars 2020. Le projet d’aménagement avait été confié à une paysagiste locale, Pascale Jacotot, chargée de travailler sur le thème retenu : Les jardins des cinq continents.


Congrexpo rejette les arguments du maire
« Nous avons déjà engagé 100.000 euros en prestations internes et externes », précise Jean Battault, le président de Dijon Congrexpo – à qui la ville a confié la gestion du parc des expositions et des congrès par voie de délégation de service public (DSP).

https://www.lyonne.fr/dijon-21000/loisirs/ledition-2020-du-salon-dijonnais-florissimo-reportee_13543067/

L’annonce de François Rebsamen a secoué l’association. Le maire de Dijon a déclaré qu’il ne souhaitait pas « faire » Florissimo l’an prochain.

Plusieurs raisons à cela. Le salon coïncide avec une période où la réserve électorale s’appliquera, affirme-t-il – estimant que l’opposition pourrait par conséquent déposer un recours. Il pèsera, de plus, sur les finances de la collectivité appelée par ailleurs, par l’État, à modérer la hausse de ses dépenses de fonctionnement.

Nous ne recevons aucune subvention de la ville. Au contraire, nous rémunérons les services
des espaces verts à hauteur de 150.000 euros.

Des arguments qui ne tiennent pas selon Jean Battault. « Dijon Congrexpo assume seul le salon, explique-t-il. Nous ne recevons aucune subvention de la ville. Au contraire, nous rémunérons les services des espaces verts à hauteur de 150.000 euros », pour leur concours à l’organisation de l’événement. Selon la mairie de Dijon, cette enveloppe « ne couvre pas tous les frais, loin de là ».
Les élections?? Jean Battault balaie là encore l’argument de la main. « La jurisprudence est claire. Des dépenses récurrentes ne peuvent pas être assimilées à des dépenses de campagne. »

En 2021, avec ou sans le soutien de la ville
Cela fait plusieurs mois que le torchon brûle entre Dijon Congrexpo et la Ville de Dijon. Le renouvellement de la DSP – pour laquelle Dijon Congrexpo était le seul candidat – a donné lieu à d’âpres négociations qui, au final, ont fortement réduit la marge de l’association.

Aujourd’hui, avec cette « décision unilatérale du maire de Dijon », « j’estime qu’il y a préjudice » financier, dit Jean Battault, qui envisage de saisir la justice pour être indemnisé sur les pertes subies. Il annonce cependant que Dijon Congrexpo organisera bien Florissimo – mais en 2021, avec ou sans le soutien de la ville. Cela laisse un an de plus au délégataire de service public pour trouver d’autres partenaires prêts à l’épauler dans l’organisation de cet événement – qui demande, notamment, comme le faisaient jusqu’alors les services des espaces verts de Dijon, d’anticiper les plantations.

De son côté, la Ville attend que l’organisateur « profite de cette année de décalage pour moderniser la manifestation ».