VinoVision Paris, c’est le nom de ce nouveau salon professionnel, qui regroupera la Loire, la Bourgogne et la Champagne. Objectif n°1 : l’export.
L'information n'a pas fini de faire du bruit : un nouveau salon des vins réservé aux professionnels va voir le jour.VinoVision, c'est son nom, devrait rassembler à Paris pour sa première édition, du 12 au 14 février 2017, 650 exposants sur 15.000 m2 à Paris, porte de Versailles.
Son originalité, c'est qu'il a été initié par les interprofessions de quatre régions viticoles, et pas des moindres. Val de Loire, Centre-Loire, Bourgogne et Champagne se sont en effet associés pour créer cet événement, tourné vers l'international.
« Ce positionnement à Paris, avec des régions viticoles fortes, c'est une belle opportunité pour accéder à une nouvelle clientèle à l'export, confirme Luc Poulain, vigneron à Pouillé et président de l'AOC touraine-chenonceaux. C'est ce qui nous manquait à Angers. »
Angers et son salon des vins de Loire, autrefois locomotive pour toutes les appellations, y compris celles du Loir-et-Cher, aujourd'hui en grande perte de vitesse. Et que la réunion sur le même site des dynamiques Levée de la Loire (vins bio) et Demeter (biodynamie) n'a pas freiné.
Au contraire même, aux yeux des exposants traditionnels, plutôt marris de devoir continuer de payer cher leur stand pour voir filer sous leur nez les négociants et cavistes vers le hall des bio.
« On a été jusqu'à une quinzaine à exposer ensemble à Angers, rappelle François Cazin, vigneron à Cour-Cheverny, cette année, on n'était que sept. Ça s'est effrité d'autant plus vite que ceux qui sont en bio sont partis de l'autre côté. »
Dire que les vignerons de l'AOC cheverny iront tous à Paris l'an prochain est cependant prématuré. « On a encore peu d'informations concrètes, précise Daniel Tévenot, président du syndicat, mais a priori, on serait quand même plutôt preneur d'un souffle nouveau. »
Luc Poulain quant à lui, est déjà décidé. « J'irai à Paris, comme le feront les principaux producteurs de touraine-chenonceaux, et sans doute beaucoup d'autres. » Quant à Angers, tous le voient devenir un haut lieu des vins bio du Val de Loire, sorte de pendant du salon montpelliérain Millésime bio.
« Jusqu'à ce que ça bouge encore, ajoute Luc Poulain en souriant, comme dit un de mes amis, la tectonique des salons des vins est permanente ! » Avec ses tremblements et ses explosions, mais aussi ses renaissances ?
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