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mardi 21 mai 2013

les Foires : un média salon qui résiste bien

Les foires souffrent moins que d’autres. Le point avec Joëlle Loiret, directrice de Congrès et expositions de Bordeaux et administrateur de la fédération.Article : http://www.sudouest.fr/2013/05/17/les-foires-font-de-la-resistance-1056385-2780.php
La Foire internationale de Bordeaux ouvrira ses portes demain matin. En pleine période de turbulences où l’on ne parle que de morosité, récession et perte de pouvoir d’achat. Les foires sont-elles prises dans la tourmente ?
Tour d’horizon avec Joëlle Loiret, directrice générale de Congrès et expositions de Bordeaux (CEB), experte en la matière. Elle est administrateur à la Fédération des foires, salons, congrès et événements de France, l’un des trois représentants français au sein de l’Union des foires internationales et trésorière de l’Office de justification des statistiques.
« Sud Ouest ». La crise est là. Les foires sont inévitablement touchées mais moins que d’autres secteurs. Vrai ou faux ?
Joëlle Loiret. Le « média-foire » ne s’en sort pas trop mal. Mieux en tout cas que les autres médias. Les chiffres de l’Institut de recherches et d’études publicitaires (Irep) le confirment. Pour communiquer et se faire connaître, les entreprises continuent à faire confiance aux foires. Leurs dépenses, ici, ont seulement baissé de 1,3 % alors que leurs dépenses « presse » ont chuté de 7,3 %.
Les ventes en ligne sur Internet ne concurrencent-elles pas sévèrement aujourd’hui les ventes directes ?

Nous sommes à la confluence d’une révolution et d’une constante. La révolution, c’est le développement du numérique. La constante, c’est qu’on a absolument besoin de se voir, de se parler, les yeux dans les yeux. Rien ne peut remplacer le contact entre le vendeur et un acheteur.
Autant de monde donc dans les foires ?
Si l’on se réfère aux chiffres de l’Office de justification des statistiques (OJS) qui contrôlent tout, les foires accueillent moins d’exposants mais autant de visiteurs ou presque puisque la fréquentation diminue seulement de 0,8 %, ce qui est peu.
Et cette année ?
Je ne connais pas encore le bilan de la Foire de Paris mais, selon les échos que j’en ai, cela s’est bien passé. La Foire de Lyon (mars) a aussi connu le succès : 235 999 visiteurs soit 20 % de plus qu’en 2012. Celle de Toulouse (avril) a été également réussie avec 110 000 visiteurs, plus que l’an passé. En 2012, les Toulousains avaient été fortement pénalisés par des travaux
Des foires comparables à celle de Bordeaux ?
On ne peut pas se comparer à la Foire de Paris même à celle de Lyon. Ce sont des foires très urbaines et très fermées. Tout se passe dans les halls. Notre foire ressemble plus à celle de Marseille ou de Strasbourg. Avec des animations à l’intérieur comme à l’extérieur, c’est plus festif.
Vous tenez beaucoup à ce côté festif…
Les foires continueront à vivre si on maintient l’esprit foire. Nous tavaillons beaucoup sur ce sujet à la fédération. Une foire n’est pas un salon. Un salon, c’est du commerce. Une foire, c’est une fête, un loisir, une visite en famille, une promenade.
D’où le thème retenu cette année…
Le jeu ! Un thème fédérateur. On joue toujours en famille. Lorsqu’on a des petits, on joue avec eux ; quand ils grandissent, on joue tous ensemble. Le jeu et la famille sont intimement liés.
Une fête et autant d’exposants ?
Un peu moins. Les entreprises sont fragiles en ce moment et certaines ne peuvent plus investir dans les foires. Les visiteurs ne verront pas la différence cependant. Quant aux exposants présents, ils s’en sortiront peut-être mieux. Comme ils auront moins de concurrents, ils feront de meilleures affaires. C’est ce qu’on leur souhaite en tout cas.
Avoir décroché la foire de l’Ascension, un sacré défi tout de même…
Ce n’est pas un choix définitif. On va voir. Nous ne pouvions pas organiser notre foire en même temps que celle de Paris. Il y a plein de forains qui font les deux, c’était se priver d’une partie d’entre eux. Se priver d’autres aussi car, en collant chaque année à l’Ascension (des dates différentes), on tombe en même temps que d’autres. Ce qui nous vaut des reproches. Entre nous, je ne regrette pas l’Ascension cette année. Vous avez vu : Bordeaux était désert. Tout le monde était parti.
Vous êtes sûre de réussir donc ?
Vous savez ce que disait Baden-Powels sur l’optimisme : « L’optimisme est une forme de courage qui donne confiance aux autres et mène au succès ». Donc je suis fondamentalement optimiste.

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