Les salons des vins et de la gastronomie cartonnent

Les salons des vins et de la gastronomie cartonnent dans le Pays de Morlaix. Saint-Martin-des-Champs et Santec organisent leur salon ce week-end. Langolvas et Saint-Thégonnec suivront en mars. Et le public devrait, une nouvelle fois, répondre présent.

15.000 visiteurs à Morlaix, 5.000à Saint-Martin-des-Champs, 2.500 à Saint-Thégonnec. D'année en année, le succès des salons des vins et de la gastronomie ne se dément pas dans le Pays de Morlaix. Une réussite qui fait des envieux. Santec organise son premier salon, ce week-end, tandis qu'à Plouzévédé, le comité d'animation envisage également de se lancer dans l'aventure.

«Contact direct avec le producteur»

À l'heure des drive et du e-commerce, le succès des salons peut surprendre. «Les gens recherchent un contact direct avec le producteur», justifie Joëlle Le Gall, gérante de Deficom, la société qui organise deux salons annuels à Langolvas. «Quand on discute avec les gens, on les fait un peu rêver», souligne Nicolas de Courcel, vigneron dans le Haut-Médoc. «C'est peut-être moins vrai chez vous, en Bretagne, mais à Paris, c'est vraiment le cas», poursuit le producteur, qui sera présent ce week-end à Santec.
Un gage de qualité

Un salon, c'est une ambiance. On s'y promène en famille, en couple, ou entre amis. On discute avec des producteurs passionnés. Et puis, surtout, on goûte des produits de qualité! Ah, la qualité... Les organisateurs de salons n'ont que ce mot à la bouche. «Il y a une vraie prise de conscience du grand public sur la nécessité de mieux manger. Il n'y a qu'à voir le succès des émissions culinaires à la télévision», observe Patrice Cabioc'h, qui présentera des démonstrations, lors de Week-end gourmand, de vendredi à dimanche, au Roudour. Les organisateurs ont tous leur recette pour assurer de la qualité à leurs clients. À Saint-Thégonnec, ils misent sur la fidélité. «La moitié de nos producteurs de vins viennent depuis la première édition en 2002», explique le président Jean-Pierre Breton. À Saint-Martin-des-Champs, «l'épicurien» Jacky Achard écume les salons de France et de Navarre à la recherche de nouveaux talents.

«Le consommateur fait des bonnes affaires»

Point commun entre les quatre salons du pays: ils mettent un point d'honneur à refuser les revendeurs et les commerciaux. «L'absence d'intermédiaires profite au consommateur qui fait de bonnes affaires», note Guy Prigent, organisateur du salon de Santec. Si les salons ont la cote, c'est aussi grâce au dynamisme des producteurs. «Les salons sont nécessaires pour vendre notre vin et se faire connaîtreauprès des clients», explique Robert Sinard, vigneron dans la vallée du Rhône. Preuve de cet engouement: tous les organisateurs sont obligés de refuser des exposants. Même Santec qui pourtant organise sa première édition. «C'est sûr que venir à Santec est un investissementrisqué», reconnaît Nicolas de Courcel. Un risque mes
uré tant le public semble se passionner pour la gastronomie et le vin...