Le Palais des festivals vient de dévoiler une liste de congrès et salons qui s'ajouteront, dans les douze prochains mois, au calendrier habituel. L'année 2011 s'annonce sous les meilleurs auspices pour le tourisme d'affaires cannois. Le Palais des festivals et des congrès annonce l'arrivée de huit « nouveaux congrès » d'ici à décembre prochain. Selon les estimations fournies, ces événements devraient drainer 23 000 professionnels. Une perspective de retombées économiques d'autant plus juteuses que la plupart de ces rassemblements ont été calés aux moments les plus creux, au printemps, à l'automne et surtout en hiver avec deux dates en février, mois qui reste sinistré depuis le départ du monumental salon 3GSM en 2005.
« La sortie de crise semble être une réalité »
À lui seul, le G20, le sommet des vingt plus grandes puissances mondiales qu'abritera Cannes les 3 et 4 novembre, catalysera avec, entre 10 000 et 15 000 accrédités, plus de la moitié des nouveaux congressistes attendus en 2011. Et même si le plus vaste événement diplomatique de la planète ne manquera pas d'occasionner des frictions, ses retombées en terme de notoriété profiteront sans doute énormément et longtemps à Cannes. Ces nouveaux venus s'ajoutent au renouvellement récent, pour cinq ans, du partenariat qui unit le Palais à Reed Midem, le plus grand organisateur mondial de salons (Nice-Matin du 19 novembre). Une conjoncture qui fait dire à David Lisnard, président du Palais, que « la sortie de crise semble être désormais une réalité pour le tourisme d'affaires ». D'autant que son équipe, qui aura le 3 janvier à sa tête une nouvelle directrice commerciale (Nice-Matin du 17 décembre), reste en quête « de nouveaux clients ».
« On reste très faible sur janvier et février »
Un optimisme qu'il convient de nuancer. Un événement s'en va : les Sony photography awards qui, après trois printemps à Cannes, s'exileront en avril à Londres. Ce qui ne semble pas émouvoir outre mesure le Bunker considérant que « l'événement n'a pas eu l'essor attendu ».
Enfin, à l'exception du modeste salon Getis, tous ces nouveaux congrès ne seront organisés qu'une seule fois à Cannes. « Les événements récurrents sont une exception cannoise ! Partout dans le monde, le quotidien des palais des congrès, c'est de se battre pour décrocher des événements ponctuels », relativise Henri Céran.
Le conseiller municipal d'opposition ne voit qu'une critique à faire au calendrier 2011 : « On reste très faible sur janvier et février qui, certes, sont des mois creux dans la profession. Mais Cannes doit impérativement optimiser tous ses atouts si on ne veut pas qu'un jour les hôtels ferment l'hiver, ce qui serait désastreux pour la station. »
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