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mercredi 20 octobre 2010

Compétition pour la gestion du Zénith de Paris

Vue du Zénith de Paris en mars 2000.
AFP/ERIC FEFERBERG
Vue du Zénith de Paris en mars 2000. Article publié sur le Monde


Jeudi 14 octobre, l'appel d'offres pour la délégation de service public du Zénith parisien (6 300 places assises) s'est clos. Restent en lice : la société Coker, en place depuis deux décennies, et la société lyonnaise GL Events, associée à Gilbert Coullier Productions.
Le "vainqueur" devrait être désigné, le 18 novembre, à l'issue d'un conseil d'administration de l'Etablissement public du parc et de la Grande Halle de La Villette (EPPGHV), qui héberge le chapiteau de toile grise inauguré par Renaud en 1984. Ce nouvel appel d'offres concerne la période du 1er juillet 2011 au 30 juin 2019.

Lancée une première fois en décembre 2008, la procédure a été déclarée sans suite en février 2010. Non qu'il y ait un vice juridique : "Tels que les critères avaient été rédigés, il était impossible de départager les candidats", précise Florence Berthout, directrice générale de l'EPPGHV. Pour la première fois, la compétition pour la reprise de cet établissement emblématique du rock, de la chanson et des années Jack Lang, a été rude.
Match nul
Dès 1981, le ministre de la culture de François Mitterrand avait chargé Daniel Colling, cofondateur du Printemps de Bourges, et son collaborateur Daniel Keravec, de réfléchir au concept. Créatrice de la marque Zénith, la société Coker (Colling/Keravec) en est toujours propriétaire, après en avoir donné la concession à l'Etat "pour un franc symbolique", selon M. Colling, actuel directeur du Zénith. Coker est également actionnaire majoritaire du Zénith de Nantes (8 500 places) depuis 2006.
En face, GL Events est un géant de l'événementiel (salons, colloques, aménagements des stades de la dernière Coupe du monde de football, etc.). Présent dans le monde entier, dirigé par Olivier Ginon, GL Events a développé une logique industrielle avec plus de 580 millions d'euros de chiffre d'affaire en 2009. Après le match nul de février, GL Events est allé chercher un allié dans la musique, le producteur Gilbert Coullier, qui vient de "recruter" Johnny Hallyday.
Le Zénith de Paris a inauguré le programme du même nom - des "salles de spectacles de grande capacité" -, conçu par Jack Lang comme autant de jalons pour l'aménagement du territoire. Ces salles, au nombre de dix-sept aujourd'hui, dont la construction est financée par l'Etat, sont soumises à un cahier des charges exigeant, surveillé par un établissement public, le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV). La marge de manoeuvre est donc limitée.
Plus contraignant encore est le montant minimum de la redevance (1,5 million d'euros) due au parc de La Villette, concessionnaire d'une vingtaine d'établissements. La somme a été jugée assez élevée pour que les futurs opérateurs projettent d'étendre le champ des activités du Zénith (soirées, dance-floor, festivals d'été, etc.).

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