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lundi 31 août 2020

Masque obligatoire et zone rouge : nouveau coup dur pour les salons franciliens


L’accélération du taux de circulation du virus a obligé les pouvoirs publics à prendre de nouvelles mesures sanitaires. Une source d’inquiétude supplémentaire pour le secteur du Mice, alors que l’heure de la reprise de l’activité des salons et congrès devait sonner dès ce mois de septembre.



Les pouvoirs publics, à la demande de l’Union française des métiers de l’événement (Unimev) et d’autres organisations représentatives du secteur, avaient fixé, en juin dernier, la reprise des salons, foires, congrès et autres grands événements pour le 1er septembre, «compte tenu de l’évolution satisfaisante de l’épidémie sur le territoire français métropolitain».

Cet été, avec l’accélération de la circulation du virus, le Premier ministre était en partie revenu sur cette décision, en annonçant l’interdiction de la tenue de grands événements jusqu’à la fin du mois d’octobre. La multiplication des nouveaux cas, ces derniers jours, a imposé de nouvelles mesures sanitaires, lesquels pourraient bien avoir un impact négatif sur la reprise de l’activité Mice. Ainsi, en Île-de-France, le port du masque est obligatoire à Paris et en petite couronne, depuis ce vendredi matin. Il s’ajoute au placement des autres départements de la région – Paris l’était déjà depuis quelques jours – en zone rouge depuis ce jeudi 27 août.


Pour Didier Arino, directeur du cabinet Protourisme, ces dernières mesures sanitaires sont une mauvaise pub pour Paris, font passer le message que la capitale est dangereuse pour les visiteurs étrangers, et que «le port du masque n’est que le reflet de cette dangerosité, du moins c’est comme ça que c’est perçu», a-t-il noté vendredi matin sur France Inter.

Les participants étrangers peuvent en effet légitimement s’interroger sur la situation sanitaire en France, au regard des dernières annonces. Et l’inquiétude des professionnels de porter plutôt sur les événements internationaux, d’autant que leurs tailles est bien souvent plus importantes. Ainsi, comme le confirme Viparis (gestionnaire de neuf lieux de congrès et expositions majeurs de la capitale), l’activité reprend dès ce mardi avec un premier gros événement maintenu, les universités d’été de l’Ordre des experts comptables, au Palais des congrès de Paris, un événement accueillant moins de 3000 personnes. En revanche, les organisateurs de Première Vision, l’événement mondial des professionnels de la filière textile et mode, qui devait se tenir du 15 au 17 septembre à Paris Nord Villepinte, viennent d’opter pour un format digital. Une décision devrait également être prise dans les prochaines heures sur la tenue ou non du salon Big Data Paris 2020, prévu à Paris-Expo Porte de Versailles les 14 et 15 septembre.

Les professionnels de la filière ne manquent pourtant pas de rappeler les mesures sanitaires drastiques prises sur les lieux même des événements, et leurs efforts pour en informer les visiteurs. Ils font également valoir d’autres arguments, à savoir que la jauge tient compte du nombre de visiteurs à un instant T, que ceux-ci peuvent être répartis à différentes heures de la journée et dans différents halls et espaces. Les acteurs du Mice en profitent pour rappeler que les rencontres d’affaires sont au cœur de la relance économique.

Selon Didier Arino, le secteur du tourisme d’affaires pèse lourd en Île-de-France, soit 12 des 22 milliards d’euros dépensés dans le tourisme chaque année. Le secteur des salons et congrès comptent à lui seul pour 6 milliards d’euros de retombées économiques, et représente 80 000 emplois temps plein à l’année.

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