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mardi 27 octobre 2015

6ème édition du Paris Games Week


Paris Games Week JOEL SAGET / AFP

La planète jeu vidéo est en fusion en France. La Paris Games Week ouvre ses portes à la presse mardi 26 octobre et au public le lendemain avec une très grosse ambition, celle de devenir un rendez-vous international incontournable pour le secteur. Et pour sa 6e édition, le salon français du gaming a mis les petits plats dans les grands, avec 60.000 m² de surface d’exposition, 123 exposants et près de 300.000 visiteurs annoncés. Le message est on ne peut plus clair. Paris entend tutoyer Cologne avec sa Gamescom et Los Angeles avec l'E3. Avec une différence de taille. La PGW a une orientation très grand public quand les deux autres événements s’inscrivent avant tout comme des rendez-vous professionnels. 

Un handicap que la Paris Games Week pourrait bien réduire. Pour preuve? La conférence que Sony organise mardi à la Défense. La keynote du géant japonais devrait attirer quelque 600 journalistes du monde entier. Une première et une aubaine que salue Jean-Claude Ghinozzi, le président du SELL et organisateur du salon. "Si la Paris Games Week n’est pas un salon de négociations comme l’E3 et la Gamescom, elle peut néanmoins devenir un salon d’annonces", explique-t-il. Et c’est le cas avec Sony qui sera le seul à faire un grand show à la Défense.
Tout l’enjeu repose sur le calendrier de sorties de jeux, avec l’accélérateur que constituent les fêtes de fin d’année. "La saison entre septembre et décembre représente 60 à 70% des ventes", précise Dominique Cor, vice-président et directeur général Europe d’Electronic Arts.  Et les blockbusters comme Call of Duty, Assassin’s Creed, FIFA se bousculent au portillon chaque année pour se retrouver dans la hotte du père Noël. "Les visiteurs se rendent sur les stands des éditeurs à la PGW en prévision de ce qu’ils demanderont à Noël", explique Dominique Cor. Et ils n’hésitent pas à faire jusqu’à 3h30 de queue en moyenne pour pouvoir approcher le Saint Graal le temps d’une partie !

Une histoire de calendrier 

La PGW peut également compter sur son partenariat avec la Game Connection, un rendez-vous professionnel qui rassemble plus de 2.700 décideurs et 250 acheteurs, l’ESWC, la grande compétition d’e-sport, et avec Capital Games, l’association qui fédère les acteurs franciliens du jeu vidéo et qui compte bien "s’inviter, via cette semaine du jeu vidéo, dans le calendrier mondial", déclare Patrick Pliggersdorffer, le patron du studio Cyanide et membre de l'association.
L’industrie réfléchit effectivement à la manière de mettre à profit le premier semestre de l’année, traditionnellement pauvre en sorties de titres. Des éditeurs comme Ubisoft ou Electronic Arts se sont rendus compte que cette période pouvait être mise à profit pour vendre beaucoup de jeux, tout en n’étant pas occultée par la concurrence. Ainsi l’éditeur français a vu les ventes de Watch Dogs exploser au mois de mars 2014, et ce après avoir dû repousser son lancement, prévu initialement pour octobre 2013. Même chose pour Battlefield Hardline d’EA qui a été très bien reçu dans un univers concurrentiel faible en avril 2015. Et la Paris Games Week entend bien profiter de ce rééquilibrage. Cela se traduit notamment cette année par la présentation de 30 titres qui sortiront en 2016. Ainsi la PGW n'est plus le salon préparant seulement les achats de Noël!
Mais les enjeux économiques sont encore trop lourds pour risquer à la roulette russe le succès d’un titre affichant un budget de développement faramineux (compris entre 50 et 100 millions d’euros pour un triple A). Alors, en dehors des retards de production, il n’est pas encore écrit que les éditeurs vont diluer dans le calendrier les sorties de leurs blockbusters. Mais c’est bien d’y croire.
 

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