Le futur parc des expositions de Chartres Métropole, dessiné par l’architecte irako-britannique Zaha Hadid, est un projet techniquement complexe, avec une grande surface sans piliers. - esquisse du cabinet d’architecture zaha hadid
L’aménagement du plateau nord-est de Chartres ne se fera pas comme prévu. Chartrexpo sera démoli avant la construction du futur parc des expositions, pour permettre la création d’un grand centre commercial.
La création d'un nouveau centre commercial à Chartres, sur la route de Paris, ne dépend plus de la construction du futur parc des expositions. Le député-maire (UMP) de Chartres et président de l'Agglomération, Jean-Pierre Gorges, a décidé de déconnecter ces deux projets, situés sur le plateau nord-est de la ville.
Son objectif : permettre l'ouverture, au premier semestre 2018, d'un espace de commerces et de loisirs, sur des terrains face à l'actuel hypermarché Carrefour. L'enseigne s'est, d'ailleurs, déjà positionnée pour déménager de l'autre côté de la rue Jean-Mermoz.
Un équipement provisoire
Avant de construire le centre commercial, la Ville doit démolir Chartrexpo. « On l'enlève fin 2015 et donc on n'attend plus que le nouveau parc des expositions soit construit », annonce Jean-Pierre Gorges. « Pendant la phase intermédiaire, on trouvera une solution pour avoir un équipement nomade. Déjà aujourd'hui, deux-tiers des Artisanales se passent en dehors du bâtiment, sous des chapiteaux. »
Les élus ont dû changer de stratégie, parce que le projet de nouveau Chartrexpo a pris du retard. En cause : le coût prévisionnel de la construction qui n'en finit pas de grimper. En confiant le projet à l'architecte irako-britannique Zaha Hadid, réputée pour ses réalisations aux formes futuristes, Jean-Pierre Gorges a choisi une signature internationale, mais aussi un cabinet connu pour avoir du mal à tenir les budgets.
Estimé au départ à 30 millions d'euros puis 35 millions d'euros, le montant des travaux est sérieusement revu à la hausse, ce qui commence à agacer Jean-Pierre Gorges.
« Un projet avec quelqu'un d'autre »
« Ils ont du mal à vouloir signer le prix que l'on veut. Le projet est techniquement complexe, avec une grande surface sans piliers, mais je pars du principe que tout cela aurait dû être calculé avant. L'erreur que l'on a peut-être commise, c'est de ne pas avoir fait un projet de conception-réalisation. Dans le cas présent, Zaha Hadid dessine les plans, mais ce n'est pas elle qui construit ».
Ce projet, reconnu d'intérêt communautaire depuis fin 2013, pourrait être entièrement revu. « Je ne peux pas affirmer que l'on ne restera pas dans le scénario actuel. Mais si on ne réussit pas, on fera un projet de qualité avec quelqu'un d'autre ». Difficile donc, aujourd'hui, pour Chartres Métropole, d'avancer un calendrier prévisionnel pour ce chantier encore incertain.
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