Le "Central Park" de Caen

Le Parc des expositions doit devenir, selon le paysagiste Thierry Laverne, le "Central Park" caennais. Ou comment (re)mettre la nature au cœur de la ville.

L'Odon, qui traverse le site du parc expo, va être mis en valeur pas le travail de Thierry Laverne.

C’est le projet le plus avancé puisque les travaux sont en cours. Tout doit être terminé pour accueillir les Jeux équestres mondiaux (23 août – 7 septembre). “Cet événement est l’occasion de réhabiliter le site”, souligne Thierry Laverne, le paysagiste en charge du dossier. Au-delà de la manifestation équestre, l’endroit est destiné à élargir le poumon vert de la ville qu’est la Prairie, en la rattachant “aux” prairies des vallées de l’Orne et de l’Odon, de l’autre côté de la voie ferrée Caen – Cherbourg. “Il s’agit de restituer les continuités, y compris écologiques, entre ces deux sites”, explique le paysagiste. En redonnant aux cours d’eau qui traversent le parc expo (la Noé et les Odons) leur place historique, Thierry Laverne veut redessiner des parcours allant du centre-ville à la campagne. “En plus, cela permet de diminuer les risques d’inondation.” Mis en scène par le paysagiste, ce qui était un risque pour le site – l’eau – est transformé en atout, symbole de modernité. De même, les différentes barrières articielles que constituent les boulevards et la voie ferrée s’effaceront, à l’avenir, afin que les Caennais puissent les traverser, dans un sens ou dans l’autre.

“Ce site est un joyau”

Le réaménagement du Parc expo est une aubaine pour Caen, selon Thierry Laverne. “Habituellement, un parc expo se situe en périphérie, le long d’une quatre-voies. Le site actuel donne un peu cette impression alors qu’il est à deux pas du centre-ville.” En effaçant les frontières qui l’éloignent du centre, le projet propose de lui offrir un nouveau mode de fonctionnement, tout en le réintégrant dans la ville. Il pourra accueillir des manifestations plus fréquemment, et de dimensions diverses, grâce à ses “alvéoles” dessinées par des plantations, sur l’actuel champ de foire. Et les Caennais pourront se le réapproprier et venir y flâner, à pied, en vélo ou en skate, tous les jours. “Un quart de la ville est constitué de nature. On ne voit pas ça ailleurs. Ce site est un joyau.”