Viparis a fait appel aux plus grands architectes. Premiers travaux en 2015, ouverture en 2018.
Quatre-vingt-dix ans après sa création, le Parc des Expositions de la porte de Versailles, l’un des plus mythiques au monde, car situé en ville et non en périphérie, s’apprête à bénéficier d’un lifting d’envergure, au sein d’un quartier lui-même en mutation. Dans ce site fréquenté par 7 millions de visiteurs par an et par des milliers de camions, il s’agit de moderniser les espaces destinés aux Salons et congrès, tout en prenant en compte les enjeux d’urbanisme. Il sera ainsi possible de traverser ce futur lieu de promenade. « Ce ne sera plus cette sorte de bouchon dans la ville », observe Jean Pistre, l’un des architectes en charge du projet.
Comme le souligne Renaud Hamaide, directeur général de Viparis – la société gestionnaire qui va investir 487 millions sur dix ans – rarement un équipement aura concentré autant de pointures architecturales, réunissant Valode & Pistre, Jean Nouvel, Christian de Portzamparc et Dominique Perrault. « Leurs pavillons constitueront une vitrine du savoir-faire français. Nous pourrons à l’avenir proposer une offre d’une grande modularité, au sein du plus grand parc de centre-ville d’Europe, dont les flux seront complètement repensés pour limiter les nuisances. Nous serons ainsi capables d’accueillir un jour l’énorme Mondial de l’automobile et le lendemain un congrès de 2.000 places par exemple. »
Si Viparis a restitué une faible part du site à la Mairie de Paris pour l’édification de la fameuse tour Triangle, restreignant le parc à 216.000 mètres carrés contre 220.000 actuellement, ce n’est pas un problème pour le gestionnaire du lieu. « Même la plus étendue de nos 160 manifestations annuelles, la Foire de Paris, n’utilise pas toute la surface disponible », précise Renaud Hamaide.
Un nouveau centre de congrès de 5.200 places
Outre un nouveau centre de congrès de 5.200 places, le futur parc de la porte de Versailles dont les travaux commenceront en 2015 pour une livraison en 2018, comportera un hôtel de 440 chambres, un restaurant du chef étoilé Guy Martin et de larges espaces verts, avec 25.000 mètres carrés paysagés et 52.000 mètres carrés de toitures végétalisées.
L’entrée du parc des expositions, qui réalise 110 millions d’euros de chiffre d’affaires annuel et génère 3,3 milliards de retombées économiques, sera à l’avenir signalée par un anneau de 50 mètres de diamètre et par une place accueillante de 7.000 mètres carrés. Si les pavillons repensés par nos architectes stars se veulent plus lumineux, colorés, contemporains, leur dimension patrimoniale sera préservée, pour le bonheur des nostalgiques du Salon de l’enfance ou des Arts ménagers.
Source : Les echos - Martine Robert
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