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lundi 20 mai 2013

Tarbes. La mairie reprend la main sur le Parc des expositions


La CCI n'aura pu mener à bien la construction du centre de congrès. La ville compte sur lui pour organiser entre dix et vingt congrès ainsi que des spectacles pour équilibrer les comptes du Parc./photo Laurent Dard
À sa demande, la CCI a cédé la gestion du Parc des expositions ainsi que la construction du futur centre de congrès à la ville de Tarbes, «inévitable» selon le maire pour équilibrer le budget global de cette structure.

Moins de deux ans après avoir cédé la gestion du parc des expositions à la CCI des Hautes-Pyrénées, la ville de Tarbes a repris les rênes depuis hier de cette structure, au prix de la résiliation de la délégation de service public qui liait les deux entités. Malgré une hausse du chiffre d'affaires, passé de 600 000 € à un million d'euros en un an, la CCI n'aura pas réussi à équilibrer le budget de cette structure. Surtout, elle n'a pu mener à son terme la construction du futur centre de congrès, inclus pourtant dans l'accord, suite à la défaillance de l'État qui devait abonder à hauteur de 500 000 € sur une facture totale estimée à 4,8 millions d'€. «Est-ce que la non-obtention du bouclage financier est un motif suffisant pour résilier la DSP», s'est interrogé Dominique Montamat, pour l'opposition. «Je suis favorable à la remunicipalisation, mais c'est le jeu de ces délégations que de faire prendre des risques au gestionnaire. S'il n'arrive pas à s'en sortir, cela lui incombe. Il est important d'avoir des comptes bien visibles pour savoir où nous mettons les pieds…»
Rappelant que deux autres candidats à la gestion du Parc s'étaient désistés en 2011, le maire a répété que «l'équilibre du Parc passait par la construction du centre de congrès. C'est pour cela que la régie qui le gérera inclura le centre de congrès dans son objet, pour lequel le permis de construire a été déposé et le dossier bouclé, y compris au niveau de son financement.» Un montage pour lequel la CCI abondera d'ailleurs à hauteur de 500 000 € aux côtés de la région, du conseil général et du Grand Tarbes. «Il y a des outils pour lesquels il faut payer dans l'intérêt de l'économie locale», a-t-il justifié. «Si l'on ne reprend pas ce projet, il sera caduc. S'il le faut, on paiera, jusqu'à arriver à l'équilibre. Mais on y parviendra, nous ou nos successeurs…»
Évoquant «un flop», Claude Gaits a jugé «l'affaire mal emmanchée sur plusieurs plans. On nous a dit que le premier adjoint (FX Brunet, NDLR) devait démissionner car il était président de la CCI. Mais c'est aussi peut-être lié à cette délégation. Pourquoi la CCI n'a-t-elle pas pris davantage de précautions au moment de s'engager dans cette DSP ?»
Le maire a rappelé que la collectivité avait déjà beaucoup investi sur ce site qui suscite encore l'intérêt d'un repreneur privé. «Mais je ne vais pas faire un pas en avant et deux en arrière, même si nous aurons du mal à atteindre le million d'€ de chiffre d'affaires, du fait des sollicitations déjà nombreuses des associations.» Et de préciser : «Tout a été fait dans la clarté la plus totale. Le contrôle de légalité a été passé sans problème. S'il y a d'autres interprétations, cela ne me concerne pas.»

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